Le père Pedro - Madagascar

Madagascar est l’île de tous les contrastes. Ile rouge de latérite, mais aussi verte de ses forêts tropicales peuplées de lémuriens, montagneuse au centre et au nord où culmine le Maromokotro à 2 876 mètres, abondamment arrosée au nord et sur sa côte est, savanes à perte de vue à l’ouest et quasi désertique à l’extrême sud, bordée par 4 828 km de côtes, Madagascar, 4e plus grande île du Monde, étire ses 587 000 km2 (superficie de la France et du Bénélux réunis) entre le canal du Mozambique, qui l’éloigne de 400 km du continent africain, et l’Océan Indien. Contraste également quant à son peuplement : ses 18,6 millions d'habitants (recensement 2005) appartiennent à 18 ethnies différentes, mélange, au fil des siècles, de races d’origine asiatique et africaine. La langue malgache est d’ailleurs d’origine indonésienne.
C’est cette terre de contrastes, de différences, tant géographiques qu’ethniques qui a conquis le Père Pedro dès qu’il mit le pied sur l’île au début des années 1970, puis qu’il y revint en mission d’abord à Vangaindrano, sur la côte sud-est, puis à Antanarivo,la capitale, autrefois Tananarive. Ancienne monarchie qui réussit, au XVIIIème siècle, sous le règne de Ramada I, l’unification de plusieurs royaumes locaux, Madagascar devint colonie française de 1896 à 1960, date à laquelle elle obtint son autonomie (le 26 juin, date de la fête nationale, marque cet évènement).
Aujourd’hui démocratie parlementaire à caractère présidentiel, la République de Madagascar connaît une stabilité toujours relative, comme une situation économique difficile. Malgré une politique d’ouverture commerciale et politique menée depuis 2002 en direction de nombreux pays, une forte inflation fait chuter le pouvoir d’achat des Malagasy (PIB de 800 dollars US et RNB/hab de 290 dollars US chiffres 2003).Le peuple malgache est donc confronté, dans sa grande majorité, à des difficultés quotidiennes où l’auto subsistance est bien souvent de règle, en particulier en dehors des villes principales. Il faut savoir, par exemple, que 6% seulement des ménages disposent de l’eau courante. Ce constat, le Père Pedro put le faire dès son arrivée, travaillant dans les rizières aux côtés des habitants de Vangaindrano et de ses environs, puis se consacrant aux familles pratiquant la récupération de matériaux divers dans l’immense décharge d’Antananarivo. Avec une espérance de vie qui tourne autour des 52 ans, une population composée à 44,8% d’enfants de 0 à 14 ans, un taux de mortalité infantile de 159 pour 1 000, 2/3 à 3/4 des Malgaches vivent en dessous du seuil de pauvreté. Et pourtant, l’île est riche de mille ressources, son sol renferme des trésors minéraux, la flore et la faune abondent…
Malgré cela, Madagascar pointe dans le peloton de queue des pays les moins développés et la pauvreté ambiante se sent partout, raison pour laquelle de nombreux organismes d’aide au développement et d’ONG s’investissent aux côtés de ceux, déjà présents de longue date. Vous qui vous rendrez sur « L’Ile Rouge », vous serez enchantés par ses merveilleux paysages, ses côtes à perte de vue, ses forêts où, par des soirs éclairés par la pleine lune, vous verrez planer les « roussettes », chauves souris géantes, ou découvrirez, si vous êtes silencieux, la grâce incomparable des lémuriens. Vous rencontrerez aussi ce peuple chaleureux pour lequel la musique et le chant sont souvent le remède à une souffrance devenue habitude. Et si vous passez par « Tana », ne manquez pas une messe à Akamasoa, là bas, sur les hauteurs de la capitale. Laissez vous porter par le chant des ces centaines, voire milliers d’enfants, laissez vous envoûter par leurs sourires et leur regard plein de joie, serrez ces mains qui se tendent. Ils ont besoin de votre aide, évidemment, mais ils ont, avant tout, besoin de sentir qu’on les aime.
Source : http://www.perepedro.com/infos.html