Les Malgaches parlent de «bonnes
destinées» et de «mauvaises destinées». Ce sont, en effet, les destinées
qui importent. Celles-ci impriment au jour son caractère. Si la destinée
est bonne, le jour où elle survient doit être bon et heureux : si elle
est mauvaise, le jour doit aussi être mauvais et néfaste. En ce sens on
peut parler et écrire de «jours fastes» et de «jours néfastes».
Le fatalisme malgache dérive de l'astrologie arabe, «mais les Malgaches ont fait descendre l'astrologie du ciel
«pour l'installer dans leurs cases. Il n'était vraiment pas à la portée de
«leurs savants de maintenir le fatalisme (doctrine du destin) dans sa
«forme originelle, selon laquelle elle est mise en relation avec certaines
«constellations appelées zodiaque.
Mais du moment que l'on avait fixé
«les 12 signes du zodiaque sur les murs, à l'intérieur de la case, on
«pouvait facilement suivre les destins dans leur marche autour de la
«terre, ou bien, ce qui reviènt au même, «autour de la case». ·Les
«cases avaient, en effet, la même forme que le ciel et la terre, selon
«leurs conceptions».
Les Malgaches parlaient des «quatre côtés de
la terre» d'une façon qui rappelle de manière frappante l'expression
biblique «les quatre coins du monde». Ce terme: «quatre côtés de la
terre» est souvent employé dans leurs prières.
Les destins malgaches sont au nombre de 28. Chaque mois
avec ses 28 destins, est une lunaison: espace de temps qui s'écoule
entre deux nouvelles lunes consécutives.