Nom commun hybride venant de : croquant, branquignol, brequin, guignol.
Règne : animal
Classe : vertébré
Ordre : primate primaire
Famille : homo erectus
Groupe : homo connardus
Le broquignol n’est pas propre (c’est le mot) à Madagascar mais le spécimen qui y sévit est à souligner. Le broquignol moyen est donc un homme qui gravite autour de la cinquantaine et plus. Généralement, sa femme l’a quitté en France car il était trop blaireau. Ou bien c’est un célibataire endurci comme la corne sur sa main droite
(ou gauche, selon). Encore mieux, c’est lui qui a largué sa femme après avoir découvert les beautés exotiques de la grande île ! Il peut être militaire en retraite, chômeur en pré-retraite, vivre de l’héritage de ses défunts parents, ou travailler en métropole dans l’attente d’une escapade outre-mer. Souvent il a entendu parler de Madagascar par un copain qui a vu un pote qui a vu l’ours. Le passé colonial et l’expression française sont deux atouts pour lui faire choisir cette destination. Là, il faut différencier plusieurs sous-groupes :
- Le broquignol des villes.
Ce type est souvent employé dans une boîte où il se fait chier grave. Il économise pour ses voyages et le budget filles qu’il s’est alloué.
Car à son âge et vu ses revenus, il a du mal à se faire dégorger le poireau en France. Quand il rentre en Gaule, il raconte ses exploits à la Bob Morane et passe pour un aventurier intrépide aux yeux de ses collègues ébahis. Alors qu’il passe le plus clair de son temps au Glacier à Tananarive ou dans des bars glauques similaires dans les provinces malgaches. La plupart du temps, il s’amuse avec les jeunes femmes malgaches, se prend pour Branlon Mado et est sur qu’elles l’aiment !! Entre deux voyages, il balance quelques dizaines d’euros via la
Wesperm Union
à la pauvrette.
- Le broquignol des champs.
Souvent fruste et frustré, ce genre de bipède vient ici pour tirer le plus possible, étant un peu lassé des brebis de sa ferme. Ce serait plus Alain Deloin. Il ne reste que peu à la capitale et va plutôt se baser dans un bled de province où il peut attraper toutes les sauvageonnes du coin. Moyennant quelques bouteilles de rhum au chef du village, on lui fout la paix. Surtout quand les gamines n’ont pas l’âge révolu. Après une ou deux expériences, il se décide à marier l’une d’elles, qui comme les autres ne pensent qu’à aller en France, et est donc prête à tout. Car dans sa cambrousse, il est grillé, et de toutes façons toutes les femmes se barrent en ville. Il se dit que ça fera une bonne alternative à ses ovins et une bonne à tout faire à la ferme.
- Le broquignol des bois.
Avec celui-là c’est simple, un seul mot d’ordre : niquer et picoler. Il n’a strictement rien à branler du pays et de ses charmes. Niquer, et encore niquer.
Broquignol suite.